QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

Comment ses visions ont été rédigées ?

 

Clément Brentano (1778-1842)

Même si Anne Catherine fut dotée de visions dès sa tendre enfance, nous pouvons partager ses extraordinaires révélations qu'à partir de 1818. Un écrivain allemand célèbre, Clément Brentano, fils de Maximilienne Laroche, l'amie de Goethe, décida, d'abord par curiosité, de rencontrer la sœur. Frappé à la fois par le charisme d'Anne Catherine et par la richesse des visions, il voua 6 années de sa vie à coucher sur le papier les récits de la sœur. Tâche ardue, souvent interrompue par des visites, la fatigue ou les souffrances de la malade. Il regretta ainsi la perte fréquente de sublimes visions.

Voici le récit de leur rencontre:

"2. Trois années s'écoulèrent encore avant que se présentât pour Anne Catherine la possibilité matérielle de communiquer ses contemplations à quelqu'un qui pût employer ses forces et son temps à les rédiger. Ce devait être Clément Brentano, lequel, ne se doutant guère que sa personne, présente en esprit depuis des années à la pieuse voyante, était l'objet de ses prières et de ses souffrances expiatoires, fut conduit à Dulmen par une occasion toute fortuite. Sailer, alors professeur à Landshut, avec lequel Brentano entretenait une correspondance touchant les affaires de sa conscience, lui avait fait connaître son projet d'aller, pendant les vacances d'automne, à Munster et à Sondermuhlen, chez le comte Frédéric de Stolberg, et il l’avait engagé à se rendre de Berlin en Westphalie pour s'y rencontrer avec lui. Comme Sailer avait pour compagnon de voyage Christian Brentano, qui avait fait connaissance avec Anne Catherine l'année précédente et qui avait aussi intéressé à elle son frère Clément, celui-ci eut l'idée de profiter de sa rencontre avec Sailer pour faire une courte visite à Dulmen. A cela se bornaient les vues de Clément, et, en entreprenant ce voyage, rien n'était plus éloigné de sa pensée que de faire un séjour tant soit peu prolongé dans la petite ville de Dolmen, fort dénuée d'attrait pour lui. Sondermuhlen avait été désigné comme le lieu du rendez-vous ; mais, lorsque Clément y arriva, Sailer n'avait pas encore fait savoir quel jour il viendrait. Là-dessus, Brentano se décida à se rendre à Munster pour y voir Overberg, puis de là à Dulmen.

« Le jeudi 21 septembre 1818, dit son journal, j'arrivai à Dulmen vers dix heures. Wesener annonça ma visite à la soeur Emmerich, afin qu'elle ne s'en émut pas trop. Elle m'accueillit amicalement. Nous arrivâmes, en passant par une grange et par de vieux celliers, à l'escalier en pierre qui conduit chez elle. Nous frappâmes à la porte. Sa soeur, ouvrit, et nous entrâmes par la petite cuisine dans la pièce du fond où elle est couchée. Elle me salua et me dit d'un air aimable qu'on me reconnaissait à ma ressemblance avec mon frère. Son visage empreint de pureté et d'innocence excita en moi une joie intérieure, ainsi que la vivacité et l'aimable enjouement de sa conversation. Je ne trouvai ni dans sa physionomie, ni dans toute sa personne, aucune trace d'effort ou d'exaltation. Quand elle parle, ce n'est pas pour faire une leçon de morale ou un lourd sermon sur le renoncement ; son langage n'a point cette fadeur doucereuse qui rebute. Tout ce qu'elle dit est bref, simple, uni, mais plein de profondeur, plein de charité, plein de vie. Je fus tout de suite à mon aise ; je comprenais tout ; j'avais le sentiment de tout.»

Nous savons pourquoi il fut accueilli si promptement et si amicalement. Anne Catherine voyait enfin arriver près d'elle l'instrument depuis longtemps désiré au moyen duquel devaient être recueillies les communications que Dieu lui avait ordonné de faire ; mais il était encore, par rapport aux services qu'il devait rendre, ce que la souche de la forêt est à l'oeuvre de sculpture que l'art du maître doit en faire sortir. Par quels moyens Anne Catherine fixera-t-elle près d'elle cet étranger qui par ses tendances et ses instincts vit dans un monde tout différent ? Comment occupera-t-elle cet esprit encore plein d'agitation, n'obéissant qu'à ses impulsions et à ses caprices, lequel, après de longs et dangereux égarements, a commencé depuis quelques mois à peine à chercher la voie qui conduit au salut ? Au bout de quelques semaines, elle put déjà lui faire cet aveu

« Bien souvent je suis toute surprise de ce que j'en suis venue à vous parler avec tant de confiance et à vous communiquer bien des choses sur lesquelles je n'ai pas coutume de m'ouvrir avec d'autres personnes. Dès le premier moment, vous n'étiez pas un étranger pour moi ; je vous connaissais avant que vous vinssiez me voir. Souvent, dans les visions où des événements futurs de ma vie me sont indiqués, j'ai vu un homme d'un teint très-brun écrivant prés de moi : c'est pourquoi quand vous êtes entré pour la première fois dans ma chambre, je n'ai pu m'empêcher de me dire : « Ah ! le voilà !» " (VACE 1 pages 507 à 508 ou sur le site

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Vie/Volume1/Chapitre34.htm)

(Photo illustrant Clément Brentano recueillant les visions d'Anne Catherine. Documentaires diffusé sur arte le 17 avril 2006 : "Qui était Marie Madeleine", réalisé par Jens-Peter Behrend arte - ZDF 2005)

Clément Brentano (surnommé "le Pèlerin") ne s'est pas introduit dans l'entourage de la soeur sans générer des tensions que l'on perçoit dans l'extrait ci-dessous:

"L'abbé Lambert et Wesener à la vérité se laissèrent persuader d'en appeler au jugement du respectable Overberg : toutefois ils s'adressèrent en même temps au Pèlerin pour le détourner de son projet de retour. Pendant qu'ils écrivaient, Anne Catherine priait Dieu ardemment de purifier les âmes et de procurer ce qui pouvait le plus contribuer à sa gloire et au bien du prochain. La lettre de l'abbé Lambert au Pèlerin était conçue en ces termes :

« Monsieur, ne prenez pas en mauvaise part mon désir de ne plus vous revoir ici : mais je ne me sens plus la force et le courage de supporter une seconde fois tout ce que j'ai souffert pendant tout le temps de votre séjour. Depuis bien des années, nous avons vécu dans la plus grande paix, la soeur Emmerich et moi, et nous voulons mourir de même. Il a été très-dur pour moi, pendant que vous étiez ici, de ne pouvoir la voir et lui parler qu'à la dérobée. Je ne puis consentir à ce que vous reveniez ici. Non ! non ! mon cher monsieur ! mille fois non ! Ce que j'écris maintenant, je vous l'aurais dit plus tôt de vive voix si vous aviez voulu m'écouter. J'ai souvent voulu vous parler à ce sujet, mais vous ne m'avez jamais laissé prendre la parole.»

A cette lettre écrite en français Wesener ajoutait ce qui suit :

« Je n'ai d'autre but en vous écrivant que de vous détourner de vos projets de retour. Vous en pouvez rire : mais votre volonté inflexible ne peut pourtant pas être toujours un guide sûr et droit pour les actes de la malade. J'ai décrit à Overberg votre vie ici et la manière d'agir de la soeur vis-à-vis de nous tous : suivez son conseil ! Tous les amis de la soeur Emmerich, ici et à Munster, sont unanimes à penser que votre retour aurait les suites les plus fâcheuses. La faute en est à vous-même. A Munster, vous vous êtes exprimé sur le clergé de cette ville et sur celui d'ici en termes si francs et si durs, qu'il n'y a qu'une voix contre vous et pas une qui vous soit favorable. Personne ne vous écrira cela : c'est pourquoi je dois le faire. C'est à l'impulsion de mon coeur que je cède en vous disant que les inconvénients qui résultent pour la soeur Emmerich de ses rapports avec vous surpassent infiniment les avantages qu'elle en peut retirer. C'est pourquoi nous sommes tous décidés, dans le cas où vous reviendriez, à ne plus vous laisser reprendre avec la soeur Emmerich ce commerce intime que vous vous étiez arrogé. La soeur Emmerich vous aime à cause de votre triste destinée et de votre solide conversion, mais elle voit aussi avec effroi et chagrin que vous avez l’esprit malade et elle craint votre caractère indomptable. Elle est bien résolue, si vous revenez, à ne vous admettre auprès d'elle qu'une heure chaque jour. En outre, vous devrez rester tout à fait étranger à ses affaires domestiques. Sa soeur est à la vérité une triste créature : mais la malade veut la subir et est très fermement persuadée que cette soeur est dans la main de Dieu l’instrument choisi pour faire disparaître ses défectuosités intérieures et triompher de ses faiblesses. Le vieil abbé Lambert a beaucoup souffert à cause de vous, certainement sans que vous l’ayez voulu. Vous avez eu bonne intention, mais les choses ne se passent pas comme vous le croyez. Overberg est du même avis : engagez-le à vous faire connaître son opinion sur votre retour. »(VACE 2 pages 11 à 13 ou sur le site

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Vie/Volume2/Chapitre1.htm)

Clément Brentano ne cachait pas sa mauvaise humeur en constatant que de nombreuses visions n'étaient pas transmises par Anne Catherine. Ce qu'il a pu recueillir n'est qu'une partie réduite des visions de la soeur qui ne les appréciait pas particulièrement et s'en serait bien débarrassées, si Dieu l'avait permis. Le plus souvent c'est son état de santé qui l'empêchait d'en faire le récit.

"31 décembre. " C'était dimanche. Elle s'était confessée hier pour communier aujourd'hui. Soit confesseur était parti pour aller assister des gens à la campagne et il avait oublié de charger un prêtre de lui apporter le Saint-Sacrement. Son visage avait la douloureuse expression d'une personne qui languit de défaillance. Elle pleurait à chaudes larmes. Elle n'était pas disposée à raconter (cela se comprend) : du reste elle y est très-rarement disposée (se dit le Pèlerin à lui-même dans un nouvel accès de mauvaise humeur). En général, malgré les avertissements très-sérieux qu'elle reçoit à ce sujet dans les visions, elle y attache très-peu d'importance. Bien plus, les visions sont au fond quelque chose qui la gêne et elle prie toujours pour en être délivrée. Le chagrin et la faim de la sainte eucharistie l'empêchèrent de se rappeler ce qu'elle avait vu. Elle assura encore avoir rapporté à son confesseur que son guide spirituel lui avait ordonné de faire venir le frère du Pèlerin pour lui dire différentes choses : mais le confesseur voulait attendre qu'il vint de lui-même. Ce frère, ajouta-t-elle, continuait à ne voir dans son état que du magnétisme, il jugeait et traitait tout ce qui se passait en elle d'après cette opinion erronée. « Mais, dit-elle, ce n'est pas mon affaire, c'est l'affaire de Dieu : et je vois combien d'ennuis il me préparera encore. Il m'a été dit aussi par mon guide que le Landrath, qui est très-ignorant, avait sur moi des idées plus justes. » " (VACE 3 pages 488 ou sur le site

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Vie/Volume3/Chapitre14.htm)

"Janvier 1822. « Toutes ces maladies seraient très-instructives s'il lui était ordonné d'en expliquer le but et la marche, car elle les voit toujours d'avance dans une vision d'autant plus remarquable qu'elle est toujours merveilleusement allégorique et comme une parabole pleine d'un sens profond. La plupart du temps elle sait très-positivement pourquoi elle souffre et comprend aussi ce qu'elle fait dans des scènes variées se rapportant à l'agriculture et au jardinage. Elle voit d'abord un tableau sommaire des misères existantes, comme l'écroulement de plusieurs églises, l'état du ministère pastoral dans tout un district sous l'image de plusieurs troupeaux de moutons et de leurs bergers, dans des paraboles pleines de sens: avec tout cela il lui faut courir, porter des fardeaux, creuser la terre, avertir, etc. Alors elle entreprend des voyages très-pénibles, fait de très-grands efforts pour exciter des personnes de toute espèce à remplir leurs devoirs et pour empêcher du mal. Elle est aidée dans ses travaux par les saints du jour. Tout cela se perd et il ne reste rien que l'indication des tentations que l'ennemi lui suscite pendant son travail. Il est vrai que ses souffrances sont bien faites pour apitoyer : mais pourtant elle est comblée intérieurement de grâces si fécondes et de visions si frappantes de vérité qu'elle est au fond plus à envier qu'à plaindre. Et sa négligence à communiquer ces visions dont elle ne tire aucun parti dans l'état de veille et qui ne semblent pas servir à son instruction, est cause qu'on est moins porté à la plaindre qu'à regretter pour la postérité le gaspillage de tout cela. En outre les continuels dangers de mort qui pourtant n'ont jamais de conséquences plus graves finissent par vous laisser très rassuré sur ces maladies désespérées et inexplicables : l'on s'habitue, en présence de ces maladie, à les envisager avec une sorte de compassion et de patience qui ne profite ni à l'esprit, ni au coeur et qui nous laisse un arrière-goût de politique par lequel on cherche à se tirer d'affaire sans scandale et sans colère. »

On voit clairement combien il devait être difficile, dans de pareilles circonstances, de raconter en outre jour par jour les visions touchant la vie de Jésus, et il n'est pas nécessaire d'expliquer plus longuement pourquoi Anne Catherine réussissait de moins en moins à satisfaire les exigences du Pèlerin. On lit dans le journal de celui-ci, à la date du 4 février 1822 : « Quoique chaque jour elle communique une moindre partie de ses visions, sans parler de descriptions de ses maladies et de ses souffrances que ses réticences sur les causes intérieures rendent fort peu claires, elle a dit pourtant : « Depuis Noël, époque où ces tourments ont commencé, j'ai beaucoup souffert de la mauvaise humeur qu'avait le Pèlerin parce que je ne lui raconte pas assez, et mon cœur en a été presque brisé de douleur. Je l'aurais fait volontiers, mais je ne le pouvais pas et souvent j'étais si abattue (note) à l'arrivée du Pèlerin qu'il m'était impossible de parler.

(note) Par le sentiment de l'irritation et de la sombre disposition du Pèlerin.

J'ai fait des prières spéciales pour savoir ce que j'avais à faire, mais je n'ai reçu aucune réponse. J'avais espéré que Dieu me laisserait mourir de cette maladie afin que je n'eusse plus besoin de rien raconter. Le Pèlerin verra ce jour-là combien je raconterais volontiers si je le pouvais. » Elle a dit cela dans une très-bonne intention. Déjà souvent elle a prié pour n'être plus obligée de raconter, mais elle a reçu pour réponse l'ordre formel de tout communiquer. » " (VACE 3 pages 551-552 ou sur le site

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Vie/Volume3/Chapitre15.htm)

 

Dans son livre "Prophétie de Catherine Emmerich pour notre temps" , l'écrivain Raoul Auclair nous explique en quoi consistait le travail de Clément Brentano:

" Que ceux qui ont prétendu faire de Brentano l'auteur - ou l'arrangeur - des visions de la Sœur Emmerich - mais tout, même l'invraisemblable, est bon pour qui porte en son cœur la haine de Dieu, manifestée dans l'horreur du surnaturel! - sont loin de l'émouvante vérité ! Lui, si riche de talents, il ne vit que trop combien la plus féconde imagination n'était qu'une ombre épaisse auprès de l'éclat du soleil spirituel qui illuminait l'âme d'une ignorante. Aussi se garda-t-il, comme d'une sorte d'attentat sacrilège, de modifier les paroles de l'extatique.

Comme Hildegarde, sa grande sœur du Moyen Age, Catherine pouvait être saisie en deux manières d'extases. Dans l'extase supérieure, elle transmettait sa vision en termes si nets, si beaux, si surnaturellement évidents, que le Pèlerin (Brentano) s'en émerveillait. Par contre, elle était réduite à ses misérables ressources verbales pour rendre compte de ce qu'elle avait vu en ses extases ordinaires.

Brentano prenait des notes, les lui lisait, tenait compte des remarques, recueillait des précisions supplémentaires, rédigeait, relisait, corrigeait de nouveau, et cela jusqu'à ce qu'elle fût totalement satisfaite.

Ce que Brentano était bien contraint de faire, c'était tout de même de mettre en excellent allemand ce qui lui était rapporté dans un langage parfois très fruste! Mais cette expression correcte, le Ciel la voulait! Et croit-on que le message eût passé, sans que le fond n'étant en rien trahi, la forme n'y fût ajoutée? Lui aussi, l'écrivain, avec son talent, mais surtout son abandon et sa docilité, entrait dans les voies de la Providence.

Quant à l'assertion ridicule d'avoir été l'auteur de ces merveilles, le merveilleux serait qu'il eût été, lui, poète,

- un savant universel,
- versé dans les langues sémitiques,
- au courant des coutumes orientales,
- fort instruit de l'histoire et de la géographie anciennes, enfin
- mystique et, au besoin,
- docteur en théologie!. "

Raoul Auclair (1906-1997)

 

A noter que monsieur Jozef de Raedemaeker a terminé en 2007 son oeuvre de traduction, commencée en 2000, du journal de Brentano en allemand dans l'ordre de rédaction. Voici un extrait d'une lettre que monsieur de Raedemaeker m'a envoyée de Mechelen (Belgique) le 16 décembre 2004.

"Il est vrai que je suis entrain d'éditer pour la première fois le journal, "das Tagebuch", que Brentano a tenu pendant son séjour auprès d'ACE de 1818 à 1824. Parce que cette édition est faite sur le manuscrit original de Brentano, elle est en allemand. Ce travail se terminera, j'espère, mi-2005 (tout est déjà transcrit; 21 sur 31 plaquettes de 100 à 200 pages sont déjà imprimées. Elles coûtent 15 € chacune, prix qui doit me permettre d'éditer le tout parce que je ne reçois aucune aide ni financière ni d'encouragement en Allemagne.) Chaque plaquette contient un mois (rarement deux mois) comme dans le journal de Brentano.

Ainsi, monsieur [...], je n'ai certainement pas pour le moment le projet ni l'envie d'en faire une traduction française ni anglaise [...]"

 

 

Informations complémentaires sur les activités de monsieur Jozef de Raedemaeker transmises par une lettre envoyée de Mechelen (Belgique) le 29 mars 2009.

"J'ai fini mon édition intégrale du "Tagebuch" de Brentano sur ACE (1818 à 1824). Cette édition est naturellement en allemand et la situation pour les francophones est restée la même, c'est-à-dire, je ne trouve personne qui veut se mettre à la traduction (Ce sont environ 5000 pages. Qui a le temps pour un tel travail et qui veut prendre sur lui les frais; pas seulement pour la traduction mais aussi pour l'édition?)"

"- Première édition critique du "Tagebuch" de Brentano écrit au lit même de la voyante dès son arrivée à Dulmen en septembre 1818 jusqu'à la mort d'ACE en février 1824. Cette édition est basée sur les messages de Brentano conservés au Freies Deutsches Hochstift à Francfort (Allemagne) - 38 volumes de 120 à 200 pages - en allemand.

- Première édition critique de la troisième année de la vie publique de Notre Seigneur - en allemand.

- Première édition critique de l'histoire des Apôtres après la Résurrection (en préparation - prévue pour la fin 2009)

- Première édition des Registres faites par Brentano lui-même de toutes les visions d'ACE (en préparation)"

 

 

Voici un extrait d'une étude réalisée par M. Jef Leysen dans lequel apparaît une numérisation du journal original de Clément Brentano:

RECHERCHE DE L'ICÔNE ACHÉROPITE DE LA VIERGE PEINTE PAR SAINT LUC ET VÉNÉRÉE A ROME

LES AMIS BELGES D'ANNE CATHERINE EMMERICKet de ROSALIE PUT A.S.B.L.

SIEGE SOCIAL : SCHALLENBERGLAAN 1, B - 2820 BONHEIDEN (BELGIQUE)

NOVEMBRE 2000

ANNEXE IV TEXTES ORIGINAUX DES MANUSCRITS DE BRENTANO

18. Oktober 1821

Von Lukas Gemählden Mariä
Ich habe Lukas mehrere Abbildungen der heiligen Jungfrau machen sehen, und einige mirakulöser Weise.
Ein Brustbild Mariä, welches er auf sein Gebet, da es ihm nicht gelingen wollte, nachdem er in Entzückung gefallen, fertig vor sich fand.
EsWird dieses in Rom in Mariä-Major (1) über einem Altar in einer (2) Kapelle zur Rechten des Hochaltars bewahrt. Es ist aber nicht das echte, sondern eine Copie. Das echte ist in einer Wand, die man zu einer Säule gemacht, einstens in einer Gefahr, mit vielen anderen Sachen vermauert. Es liegen da auch Gebeine der Heiligen dain und Schriftrollen von hohem Alter. Die Kirche hat sechs Säulen, es ist in der mittelsten rechter Hand, so dass, wenn der Priester an dem Marienbilnisaltar "dominus vobiscum" sagt, seine rechte Hand auf den Pfeiler deutet.

Zeichnung:
-
O O
O Ø
O O

(1) Hier sind zwei Zeilen unleserlicht gemacht.
(2) Hier ist das Wort "einer" durchgestrichen und darübergeschrieben, aber anscheinend nicht von der Hand Brentanos : "der Krippen-"

"18 Octobre 1821

J'ai vu Luc peindre plusieurs reproductions de la Ste Vierge dont quelques unes d'une façon miraculeuse.
Un jour il a peint un portrait de la Vierge en buste et il n'arrivait pas a la réussir. Il pria et entra en extase. Lorsqu'il revint à lui, il trouva le portrait parfaitement terminé devant lui. Ce portrait est conservé à Rome, au-dessus d'un autel dans une chapeIle, à droite de l'autel central, dans l'église Ste Marie Majeure. Mais ce n'est pas l'original, c'est une copie.
L 'original est dans un mur qu'on a transformé en pilastres, il y a longtemps. Lors d'un danger, il fut caché avec beaucoup d'autres objets. Il y a parmi ceux-ci des ossements de saints et des rouleaux d'écriture très anciens. Quand le prêtre disait la messe à cet autel au-dessus duquel on voit l'image, et qu'il se retournait en disant: "Dominus vobiscum", sa main droite désignait le pilastre central de droite dans lequel sont conservés tous ses trésors. "

Etude de M. Jef Leysen avec la collaboration rédactionelle de Louis Soulier du groupe des Amis français d' A.C. Emmerick

Lien avec le site de M. Jef Leysen (De vrienden van A.K. Emmerick en Rosalie Put)

http://members.tripod.com/ake_belgium/

Nous regrettons d'apprendre qu'à la suite d'ennuis de santé, monsieur Jef Leysen a cessé ses activités définitivement.

 

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Gabriel von Max (1885)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)